De nouvelles photos...

Didier Hassler partage quelques photos des derniers concerts: Jean-Pierre Neel en pleine direction d'orchestre....et enfin quelques ténors en photos! On peut peut-être, en espérer d'autres ...
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La contribution-photos d'Anna K.

De nouvelles photos précédant le concert du samedi 9 Juin: Les Alti y sont à l'honneur!
D'autres sont à venir: Elles concerneront , entre autres, la soirée au restaurant qui a suivi le concert...
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Réunion avec Lucien Bass

Vous n'avez pu y assister et vous voulez un compte-rendu?
je vous l'envoie par mail.

Ecoute de l'enregistrement

Aucun intérêt pour les images mais écoutez: c'est le Kyrie !
A quoi rêvent donc tous ces choristes lors de la soirée du 12 Juin en écoutant l'enregistrement du concert du week-end précédent?: " ah! Si....!?"
Vous pouvez laisser la réponse en commentaire (cliquez sur "commentaire"sous le message!). Certains voeux sont parfois exaucés...

Concert du 9 Juin... nouvelles photos !

De nouvelles photos du concert du 9 Juin transmises par Annie Richard.



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Le choeur vu par lui-même

Certains d'entre vous se rappellent de Pierre Bauer, Basse qui a longtemps sévi dans nos rangs jusqu’au début des années 2000 et qui habite désormais près de Madrid. Il m’a adressé dernièrement un texte qu'il a intitulé "Amis, chantons en Choeur", un regard piquant et amusé sur les rapports qu'entretient chaque pupitre, avec les autres.

Cliquez sur chacun de ces mots pour lire le texte relatif à chaque pupitre!
Amis,chantons en choeur (intro), Les Soprani, les Contralti, les Ténors et les Basses ,Les bons mots du Chef,

Je n’ai pu m’empêcher d’y ajouter une touche d’impertinence personnelle, en concluant par un chapitre inexistant dans l’original ... sur le Chef de Chœur. Quoi de mieux pour cerner notre chef que quelques-uns de ses bons mots qui ponctuent régulièrement l’étude des œuvres, considérations que j’ai soigneusement notées en marge de mes partitions, année après année .

J'imagine que certains d'entre vous en ont collectioné d'autres . pourquoi ne pas les faire partager avec nous en laissant en commentaire ( juste ci-dessous!)

Les discours de la soirée de clôture

...Sans montage pour vivre l'évènement comme si vous y étiez!...Montez le son! Il y avait répétition dans la salle 12 pendant le discours...



Jean-Pierre Neel fait le compte-rendu des concerts des 8 & 9 Juin



Les projets pour l'an prochain...

Les photos de la soirée de clôture

Voici les premières photos de la soirée de clôture.


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...Et voici LE cliché de la soirée: une photo prise par le Chef lui-même !
Des débuts prometteurs en photo...


Les bons mots du Chef

Le Chef, c’est le Chef .... et que l’on ne glose pas sur le Chef.
C’est le centre de cet univers si particulier qu’est le choeur, celui vers lequel convergent tous les regards ou, en tous cas, vers lequel ils devraient TOUS converger. Il nous le demande bien assez souvent d’ailleurs et nombre d’entre nous dessinent consciencieusement des “lunettes” (O-O) et des” yeux” en quantité incalculable sur les endroits stratégiques des partitions. Le regarde-t-on pour autant?....
Si l’on est là, devant lui, chaque mardi soir, année après année, oeuvre latine après oeuvre italienne après oeuvre allemande, c’est qu’on l’aime bien , qu’on l’aime beaucoup et qu’on l’aime comme il est.... et l’on n’ en veut rien changer!

Pour avoir un petit aperçu de sa personnalité, voici un florilège des remarques, commentaires et autres observations, des remontrances et des reproches aussi, qui ont ponctué l’apprentissage des partitions au cours des dernières années: tout en finesse et en subtilités, parfois au-delà des mots , le regard et le sourire en coin donnent la note à ceux qui ont pris le soin de lever la tête au bon moment!
Hormis toutes les nuances classiques, Forte, piano, pianissimo... Le Chef nous gratifie de ‘distinguos’ plus subtils comme: “Suracticulé, sur des semelles de crêpe
A fond les ballons!” pour les Forte
TTTeuTon “ Dans le Stabat Mater de Schubert.
Faites-moi peur!” ou “TeRRRRRRificante” dans le Coro N°7 du Lauda Sion de Mendelssohn
D’autres encore :
Lourd : On doit presque sentir l’encens!” ...puis “séraphique” dans le Coro n°5 du Lauda Sion .
Ici, il faut arriver comme CA!” avec les bras écartés pour marquer un Forte du Requiem de Fauré , l’équivalent de “Enoooorme!”
la référence suprême, ce sont les Tables de la Loi du Grand Temple que nous devons imaginer et sur lesquelles nous nous devons de projeter toute la puissance de nos voix dans les Fortissimi Maximi.

Toujours à la recherche de la note juste, du rythme juste, de la nuance juste et la parole juste, nous avons eu droit parfois à:
Évitez les ‘déguelando’! “ avec l’onomatopée , la grimace et le geste de la main qui vont avec.
On n’est pas dans une chorale paroissiale “au moment du “Laudamus te” dans le Gloria de la Missa Sancti Nicolaï de Haydn -
Évitez l’effet locomotive qui démarre!” pour le “ Questo asilo” de l’Orfeo de Gluck et, cette année, pour le Benedictus du Requiem de Mozart.
“après chaque “ A “ , il y a un “men” ou dans une autre version:” En latin, il y a souvent un “men” “.

Ce n’est pas un canon! “ dans le Requiem Aeternam de Haydn (Requiem Solemne)
ou encore:
On ne s’écoute pas chanter, on avance!
une autre fois :
Chacun doit être persuadé que ce qu’il dit est le plus important du discours” au moment du Credo de la Missa Sancti Nicolaï de Haydn.

Pour ce qui est des remarques , chaque pupitre a droit aux siennes:
A tous :
Nous sommes tous très bons en natation!” le 26 Novembre 2002 lors de la traversée du Stabat Mater de Schubert
Il faut savoir s’arrêter tant qu’il est encore temps!” à la fin du coro 5 du même Stabat Mater .
Le requiem de Fauré nous a valu de gentils:
...on se rapproche de la vérité!
la même chose .....mais en chantant!
“C’est ce que l’on entend souvent, ce n’est pas ce qu’il faut entendre! “ pour l’offertoire.
Cette année au début de l’ Hostias du Requiem de Mozart , nous avons eu ce compliment :“ Pas mal!... Il manque presque tout ...mais c’est bien!” , un autre jour “ L’essentiel y est! ”ou encore au moment du Lacrimosa : “ Il y en a qui vivent leur vie; Ils sont dans leur salle de bain!
Un peu plus acide mais dans un même esprit pour l’Orfeo de Gluck : “Normalement, c’est splendide! “ a ponctué au début Janvier 2006 notre prestation du choeur des furies.
Quant au Requiem Solemne de Haydn :
C’est la même version.... sans les trous!
Il y a une vie après le requiem” dans l’Agnus Dei
dans la nuance supérieure :
C’est dramatique mais pas tragique!” pour le “ne absorbat” du Domine.
“Il y a de bons moments ..... très brefs !” dans le Dies Irae

La courtoisie du chef fait que les remontrances vont plutôt vers les pupitres masculins .
A tous les hommes:
Je ne peux pas vous dire que c’était faux... il n’y avait rien!” Dans la Missa Sancti Nicolaï de Haydn .
Là, ça commence à ressembler à ce que cela devrait être” dans la fugue finale du Requiem de Mozart
De l’obscurité, ....il y en a !” pour le “Ne absorbat du Requiem” , cette année.
Aux basses plus précisément:
c’est bien.... dans l’esprit! “choeur des furies pour l’Orfeo de Gluck
le rythme est bon... quelques paroles sont en place... quelques notes aussi!” pour le stabat Mater de Schubert dans le Coro 7.
Le gloria de la Missa Sancti Nicolaï de Haydn a valu aux ténors un :” Plus on avance, mieux , c’est..... Ce qui veut dire qu’au début, c’est pas terrible!
Dans les années précédentes, dans le coro 7 du Stabat Mater de Schubert, ils avaient eu droit à :“ Ya de l’idée ! mais ... Il n’y a pas toujours du son “ ou “ Là, vous composez , les gars!” ou encore “ le temps se gâte à ‘54’

Pour les dames, les Soprani ont été égratignées par un “ la perfection n’est pas de ce monde” lors d’une interprétation du Sanctus dans le Requiem solemne de Haydn et par l’évocation de “ coups de glotte” et d’“Amen “de petite dame pressée” pour le Requiem Solemne de Haydn.
Sinon l’ensemble des pupitres féminins a eu droit à un “ Merveilleux!” le 20 Février 2002, les Alti ont été gratifiées d’un pouce en l’air, accompagné du sourire qui va avec, le 12 novembre 2002 dans leur prestation du Coro 7 de Schubert. Le dernier “Vous êtes merveilleuses! “ date du 7 Janvier 2003... et ce jour-là, il avait neigé!
Enfin, lors de la dernière répétition avec piano, le Chef nous a gratifiés d’un “Très bien ! Super! “ à la fin de la fugue du Kyrie du Requiem de Mozart.

Je parlais précédemment du regard et du sourire en coin qui ponctuent les paroles du chef. En voici une illustration:
A la Fin du Coro N°2, dans le Lauda Sion de Mendelssohn au moment du Crescendo qui doit tendre vers le Forte, sans toutefois l’atteindre , le chef s’époumone:
“ Encore!... Encore!” . Vous n’allez pas me faire crier ‘ Encore!... Encore!... Encore!’ toute la soirée!”
Le propos était anodin.... mais au-delà du propos, l’oeil et le sourire , coquins.
Ne l’ont vu que ceux qui le regardaient!....

Les photos d'Hélène Feyaerts

Monsieur a raté les gros plans...certainement trop de beautés à mettre en boite! Nos appareils photos sont devenus si petits! Voici donc les vues d'ensemble!

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Les premières photos du concert...

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L'hommage d'Hélène Marc: "Maitre chanteur, maitre enchanteur..."




Voici le texte de l'hommage rendu par Hélène Marc au nom de l'ensemble du Choeur, à Jean-Pierre Neel à l'issu du concert du 9 Juin 2007:

" C'est le dernier concert des Choeurs et orchestre du conservatoire dirigé par Jean-Pierre Neel et nous voulons rendre hommage à notre chef!
C'est à l'ancienneté que je dois le privilège d'être, ce soir, la porte-parole du choeur mais c'est d'une seule voix et au nom de tous les choristes que nous voulons, Jean-Pierre, te dire merci.
Merci pour ces voyages, au coeur de la musique, permettant à des profanes de célébrer le rite, permettant à des amateurs de vivre la musique auprès de musiciens professionnels et de solistes de renom.
C'est du grand art, mêler les uns aux autres, entremêler notes et chants, jeunes et moins jeunes, jeunes qui ont vieilli...
Le choeur fut créé en 1974 sous l'égide de Gilles Dervieux, alors directeur du conservatoire, il voulait ce choeur et recruta Jean-Pierre Neel pour en assurer la direction.
Composé d'une quinzaine de personnes, il s'est rapidement étoffé, preuve qu'il correspondait bien à un réel besoin, il a grandi ( les choristes y chantent d'ailleurs serrés les uns contre les autres, il s'est affirmé jusqu'à devenir un rendez-vous attendu par le public nîmois.
Merci, Jean-Pierre, nous n'oublierons pas... de Bach à Beethoveen, de Schubert à Vivaldi, de Mozart à Mendelssohn en passant par Gluck et Fauré.
Nous n'oublierons pas les déplacements en bus vers des salles polyvalentes nous réservant des surprises acoustiques, les églises bondées par un" néo-public" pressé par les édiles à faire salle comble!
Nous n'oublierons pas la silhouette familière de Gilles Dervieux, parcourant les lieux de concert en tous sens, des combles au par-terre, cherchant derrière un pilier , la meilleure photo à tirer.( Il me semble d'ailleurs que je l'ai aperçu tout à l'heure)
C'est du grand art: les choristes te sont restés fidèles, les uns en continu, le autres en pointillés, emportés quelques années sous d'autres cieux, au gré des événements de leur vie mais nous rejoignant à leur retour et c'est une joie pour nous retrouver, dans le public, ceux qui préfèrent désormais être de l'autre côté mais qui ne résistent pas à mêler leur voix aux nôtres lors de la préparation vocale!
Merci pour ta patience, tout au long des répétitions, ton humour, ta bonne humeur( nous n'avons jamais été grondés!!!)
Nous n'oublierons pas les
"c'est bien, mais cette fois , on le refait en chantant!"

Au delà de tes compétences musicales, merci pour ton soutien, les soirs de concert, ton dialogue, tes encouragements permanents, ton sourire malgré le stress et la pression.

Merci Jean-Pierre,
tu fus notre maître chanteur,
notre maître enchanteur,
celui pour qui un choeur
C'est avant tout des femmes et des hommes. "


Amis, chantons en choeur!

Tout groupe choral repose sur 4 piliers immuables : soprani, contralti, ténors et basses. Chacun de ces pupitres peut être sous-divisé à son tour entre voix plus aiguës et voix plus graves, ce qui donne généralement lieu à de longs débats sur le tri à effectuer entre les basses de 1º et de 2º voix ! Il existe aussi d’autres voix, telles que les barytons, les contre-ténors, les castrats ou les mezzo-soprani, mais elles sont essentiellement réservées aux solistes, ou encore aux membres des chœurs ou chapelles classiques – spécialement pour ce qui est des contre-ténors -. Certains choristes se prévalent aussi de ces voix singulières pour éviter de rentrer dans le rang, de telle sorte que nous les ignorerons pour l’instant.
Chacun des pupitres chante sa propre voix, et, curieusement, chacun d’eux présente une personnalité spécifique. On peut se demander pourquoi le fait de chanter des notes différentes confère aux gens des personnalités différentes …Cette mystérieuse question n’a pas été approfondie à ce jour, essentiellement parce que les scientifiques qui étudient le comportement des musiciens rêvent d’être musiciens eux-mêmes, et endossent de la sorte tous les complexes spécifiques à chaque groupe : ténors, cornettistes, timbaliers ou autres ! Mais si la question des causes reste posée, le fait est que l’on peut aisément distinguer le caractère propre à chacun de ces quatre pupitres, comme nous allons le voir ci-après.

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Les Soprani

Les SOPRANI sont celles qui chantent les notes les plus hautes, motif pour lequel elles croient présider aux destinées du monde. Elles arborent les chevelures les plus longues, les bijoux les plus extravagants, les jupes les plus voyantes, et ressentent comme une insulte le fait qu’on ne leur donne pas plus souvent l’occasion de hisser leur voix au fa dièse. Lorsqu’elles parviennent aux notes les plus aiguës, elles sont capables de les tenir, au moins, pendant plus de la moitié du temps requis par le compositeur ou le directeur ; puis elles se plaignent qu’on leur arrache la gorge et affirment que le compositeur et le directeur sont des êtres sadiques.
Les Soprani ont des attitudes diverses envers les autres pupitres, mais elles se considèrent en bloc largement supérieures à toutes les autres voix . Les contralti sont, pour les soprani, ce que les 2º violons sont aux 1º violons : agréables, pour harmoniser les voix, mais pas vraiment nécessaires. Toutes les soprani nourrissent en secret le sentiment de ce que les contralti pourraient disparaître sans préjudice pour la qualité de l’œuvre, et ne parviennent pas à comprendre que l’on puisse chanter une voix aussi ennuyeuse que la leur. Elles peuvent apprécier, par contre, la compagnie des ténors : outre la possibilité de flirter avec eux – car il est bien connu que les soprani ne flirtent jamais avec les basses – elles adorent chanter avec eux en duo, car les ténors travaillent dur pour atteindre leur registre - et encore, à mi-voix - tandis qu’elles-mêmes, du haut de leur planète, profitent de l’aubaine pour se faire remarquer. Pour les soprani, les basses sont la scorie de la terre. Ils chantent trop et condamnablement trop fort, et ne sont d’aucune utilité pour affiner un accord, si basse est leur voix et obscur leur registre. Les soprani sont d’ailleurs convaincues que seuls des gens malsains peuvent avoir recours à la clé de fa !
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Les Contralti

Les CONTRALTI sont le sel de la terre; voire même davantage, à leur avis. Ce sont pourtant des personnes modestes, qui viendraient chanter les concerts en jean si on les laissait faire. Elles occupent une place unique dans le chœur, qui leur interdit de se plaindre qu’elles aient à chanter trop haut ou trop bas, et elles ont bien conscience de ce que tous les autres pupitres estiment que leur voix est d’une facilité affligeante. Mais, elles-mêmes, savent qu’il n’en est rien. Elles savent bien que, tandis que les soprani s’époumonent vainement pour effleurer le la dièse, elles-mêmes doivent déjouer les pièges de séquences compliquées, truffées de notes aiguës, de bémols et de changements de rythme, sans que personne ne s’en aperçoive, parce que les soprani chantent trop fort, et que les basses, comme toujours, sont trop nombreux.
Les contralti éprouvent un profond, secret et malin plaisir à conspirer entre elles pour faire dérailler le bémol des soprani. Elles ressentent une méfiance innée envers les ténors, parce qu’ils chantent pratiquement toujours dans le même registre et qu’ils se targuent de produire les sons les plus harmonieux. Les contralti, en revanche, aiment les basses, et prennent plaisir à chanter avec eux en duo : en effet, la voix de basse résonne toujours comme un bourdonnement, de telle sorte que ces duos sont pour elles une occasion unique de se faire entendre. Observons enfin que les contralti se plaignent toujours d’être trop peu nombreuses pour atteindre le volume sonore qui leur est demandé !

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Les ténors

Les TÉNORS sont les chouchous, un point, c’est tout. Pour une raison ou pour une autre, ils ne sont jamais assez nombreux, et les chefs de chœurs vendraient leur âme au diable plutôt que de laisser partir un ténor moyennement doué, tandis qu’ils sont toujours prêts à larguer quelques contralti à moitié prix. Sans que l’on sache pourquoi, il faut bien admettre que les ténors sont rares, mais réellement bons : ça fait partie des choses empoisonnantes de l’existence, mais c’est ainsi. Il n’est donc pas étonnant qu’ils attrapent la grosse tête … Après tout, qui, plus qu’eux, serait capable de faire chavirer les soprani ? La seule chose susceptible de semer le doute dans l’esprit d’un ténor est l’accusation – normalement véhiculée par les basses – de ce qu’une personne capable de chanter si haut ne soit probablement pas un vrai mâle. Dans leur style pervers habituel, les ténors n’en conviennent pas, mais se limitent à accuser le compositeur de sadisme pour leur imposer des notes aussi haut perchées.
Par ailleurs, les ténors entretiennent un rapport amour – haine avec le directeur, car celui-ci leur demande à tout moment de chanter plus fort, en raison de leur petit nombre : il est vrai que l’on n’a jamais vu un directeur demander à ses ténors de baisser le ton dans un passage forte ! Les ténors se sentent menacés d’une manière ou d’une autre par tous les autres pupitres : par les soprani, parce qu’elles parviennent à chanter ces notes incroyablement aiguës ; par les contralti, parce qu’elles arrivent sans problème aux notes qu’eux-mêmes se tuent à atteindre; et par les basses qui, bien qu’incapables de dépasser le mi, forcent le ton à seule fin de les asphyxier et de leur faire perdre haleine. Bien sûr, les ténors préféreraient mourir sur le champ que de reconnaître aucune de ces affirmations. Enfin, un détail assez peu connu les concernant : les ténors agitent les sourcils en chantant, beaucoup plus que tous les autres choristes.

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Les Basses

Les BASSES chantent sans conteste plus bas que quiconque. Cela explique qu’ils se montrent aussi impassibles, fiables, sûrs et présentent souvent une face velue. Ils estiment souffrir d’un manque de reconnaissance chronique, car ils ont la conviction profonde de former la partie essentielle du chœur, opinion partagée par les musicologues, mais certainement pas par les soprani ni par les ténors. A vrai dire, leur partie est la plus monotone de toutes : ils restent bien souvent sur la même note durant une page entière, à moins qu’ils n’égrènent d’interminables quintes. Conscients de tout cela, ils chantent le plus fort possible et la plupart d’entre eux se prennent pour des joueurs de tuba. Les basses sont les seuls à pouvoir se plaindre avec quelque motif de ce que leurs notes sont … trop basses, ce qu’ils ne se privent pas de souligner par d’horribles grimaces au moment où ils les chantent.
Les basses sont des gens charitables, mais leur bienveillance ne s’étend pas aux ténors qu’ils considèrent comme des êtres décadents et présomptueux ; d’ailleurs, ils détestent plus que tout d’avoir à les aider à soigner leurs accords. Par contre, ils aiment bien les contralti, exception faite des duos dans lesquels celles-ci l’emportent !
Quant aux soprani, elles vivent dans un autre monde auquel les basses ne comprennent goutte. Ils n’arrivent d’ailleurs pas à comprendre que l’on puisse avoir envie de chanter si haut, ni d’émettre des sons aussi affreux lorsque l’on se trompe. Quand un basse se trompe, son erreur est couverte par les autres pupitres, ce qui lui permet de poursuivre son chemin allègrement, sachant qu’ils finiront par le rejoindre à la base de l’accord . . .

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Répétition du 6 Juin le concerto de trompettes...